Réaménager sa pelouse : grandeur nature ou plus vraie que nature

Quand semer son gazon 

De mi-mars à mi-juin, la période est idéale pour semer du gazon (en automne, ce sera de fin aout à mi-septembre). Bien sûr, cela dépend aussi de la situation géographique de votre jardin. Dans le sud de la France, on peut commencer les semis fin février et s’abstenir dès la fin du mois de mai à cause de la sécheresse. Dans les régions plus froides, on pourra semer du gazon d’avril à juin au printemps et de septembre à mi-octobre en automne. Trêve de bavardages, passons à l’action que je vous raconte la recette d’un bon gazon.

Un peu d’huile de coude pour créer un gazon tout neuf

1. Préparons la terre

Tout d’abord, il faut retourner la terre et nettoyer la surface à semer en éliminant tous les cailloux et les souches. Puis répartissez un engrais à diffusion lente sur toute la surface à semer. Si votre sol est pauvre, ajoutez-y un amendement de type fumier et algues. La combinaison de ces deux éléments stimulera le développement racinaire (on dit qu’un sol fertile nécessite 30g de graines par m2, contre 60g pour un sol pauvre). Ensuite, nivelez le sol pour qu’il n’ y ait plus de mottes de terre.

​     2.  Semons le gazon

Brassez votre mélange et ce pour répartir de manière homogène les graines dont certaines plus lourdes que d’autres ont tendance à descendre dans le fond.  Le brassage devra être renouvelé plusieurs fois pendant l’opération.

D’un geste assuré et croisé, une fois dans un sens et une fois dans l’autre, vous répartirez les graines de manière régulière sur toute la surface à semer. C’est au moment de la pousse que vous vous rendrez compte si vous avez eu un bon coup de poignet,  si le gazon est homogène. Sinon pensez à faire un damier marqué de piquets aux angles que vous ensemencerez carré par carré. Plus fastidieux si votre terrain est grand, mais une bonne structure vous assurera un joli gazon. Ayez la main plus généreuse sur les bords, car c’est là où il y a le plus de passage.

La bonne astuce : pour une meilleure prise en main des graines, mélangez-les à du sable. Le volume obtenu sera plus facile à tenir.

     3.  Protégeons les graines

Pas de repos pour les braves. On croit que le plus dur est fait alors qu’en fait il faut encore protéger les graines en les recouvrant légèrement de terreaux sur 2 ou 3 cm d’épaisseur. Si vous avez la chance d’avoir une grande parcelle à recouvrir de gazon, mieux vaut utiliser la méthode du râteau, plus économique, qui consiste à ratisser sur une profondeur de 3 ou 4 mm, en veillant à ne pas endommager l’uniformisation que vous aviez effectuée. Enfin, tassez avec un rouleau (de 80 kg environ) pour plaquer toutes les graines à terre et favoriser leur germination. 

     4.  Arrosons les semis

Aussitôt semés, aussitôt arrosés. Il vous faudra arroser régulièrement par fines gouttelettes (il faut que la terre soit constamment humide), pour que les graines germent et forment un fin duvet vert. Quand la pousse sera de 4 ou 5 cm, passez le rouleau à nouveau pour raffermir les racines. A chaque mauvaise herbe pointant son nez, vous les arracherez en enlevant bien sa racine.

     5.   ... 6, 7, 8, 9, 10,  à 10 on tond

10 cm déjà, la pelouse a bien poussé. L‘heure de la première coupe a sonné. On passe à la tonte pour égaliser la pelouse et on n’attend pas plus longtemps pour éviter que les brins ne se couchent. Enfin, on repasse un dernier coup de rouleau pour replacer les jeunes plants déchaussés lors du passage de la lame.

La nature demande de l’attention : Rénovation 

Tous les 2, 3 ans, vous devrez procéder à la rénovation de votre pelouse.

• Désherbez en ôtant les racines.
• Tondez assez court puis scarifiez votre pelouse pour la régénérer. Cette dernière action consiste à aérer la pelouse, sur sol légèrement humide, en croisant les passages au scarificateur sur la totalité de la surface. Mousse et feutrine seront à retirer de la pelouse.
• Semez du gazon de regarnissage dans les espaces laissés par la tonte, par l’arrachage des mauvaises herbes et de la scarification.
• Terreautez le gazon (engrais spécial gazon en granulés), c’est à dire épandre sur sa pelouse ½ ou 1 cm de terreau pour lui apporter un complément de matières organiques nécessaire au bon développement. De cette façon vous êtes certain d’obtenir un beau gazon vert et dense.

Et pourquoi pas une terrasse plus verte que nature

C’est vrai que là y’en avait que pour Babou, Billy et leur jardin. Or, tout le monde n’a pas la chance d’avoir son espace grandeur nature. Du coup j’ai pensé que faire un petit écho aux pelouses synthétiques plus vraies que nature pourrait être apprécié (par moi entre autre qui me débats sur ma terrasse où chaque cm2 carré est optimisé).

Le vrai avantage de la pelouse synthétique, c’est d’avoir l’assurance de toujours avoir un espace vert impeccable. C’est vrai que certain gazon rivalise aisément avec la pelouse naturelle, allant jusqu’à sentir le gazon. L’entretien se limite à un coup d’aspirateur ou brossage de temps à autre. Il masque les imperfections du sol, ou le carrelage affreux de nos terrasses, et reste impeccable quelle que soit la saison.

De vous à moi, après ce petit jardinage de printemps chez mes amis, je vais me laisser tenter par cette option déco très en vogue : un gazon artificiel mat, à poils courts bien touffus, pour cacher cet épouvantable carrelage qui recouvre mon balcon.  Ce petit air de campagne en ville va me permettre d’améliorer mon swing. "Tu me passes une balle Chéri ?!"